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Malgré le chômage croissant, les chasseurs de tête peinent à séduire

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C’est un paradoxe. Alors que le taux de chômage reste toujours élevé en France, soit près de 9,7 % de la population (en hausse de 0,2 point au troisième trimestre), les entreprises galèrent pour recruter. C’est surtout vrai dans le secteur du BTP où les chasseurs de tête se heurtent à la rareté des profils adéquats, et plus particulièrement pour les conducteurs de travaux.

Face à ces difficultés croissantes, de plus en plus d’entreprises décident de passer par des cabinets de recrutement, dont l’activité repart à la hausse après une période de vaches maigres. Une étude menée par un professionnel du secteur confirme d’ailleurs cette embellie. Les experts, cadres et ingénieurs figurent parmi les profils les plus recherchés tandis que les secteurs du bâtiment, assurance, banque, conseil, industrie ou de l’informatique restent les principaux pourvoyeurs d’emplois.

Chasseurs de tête : une pénurie de talents

Et pourtant, si de nouvelles personnes viennent grossir chaque mois les rangs des demandeurs d’emploi déjà très nombreux, la plupart des candidats n’ont pas le profil recherché. « Aujourd’hui, trouver un développeur informatique s’avère un véritable casse-tête », reconnait ainsi une chasseuse de tête, citée dans l’étude.

Un constat partagé par un autre professionnel. Pour ce dernier, impossible aujourd’hui de recruter plus de deux spécialistes en Big Data et en cyber sécurité. Certains chasseurs vont même jusqu’à refuser des mandats, sachant que certains profils restent tout simplement des « moutons à cinq pattes ».

Et pour ne rien arranger, les entreprises se livrent à une lutte sans merci pour s’arracher les talents. Ainsi, plutôt que d’attendre de trouver la perle rare, les chasseurs de tête conseillent à leurs clients de se rabattre sur d’autres profils, et ainsi de miser sur un candidat à fort potentiel à défaut d’avoir la personne parfaite pour le poste.

De leur côté, les candidats sont conscients de leur rareté et deviennent plus pointilleux. Ils n’hésitent plus à mettre en concurrence plusieurs recruteurs et « se vendent » aux plus offrants. Ce qui contribue à une escalade des rémunérations et rajoute une pression supplémentaire sur les chasseurs de tête, déjà à la peine pour séduire les candidats potentiels. Il suffit d’observer l’évolution du taux de refus – en forte progression ces dernières années – pour s’en rendre compte.

Les entreprises plus attentives aux besoins de leurs salariés

On assiste par ailleurs à une prise de conscience généralisée parmi les dirigeants d’entreprise. Ils savent désormais que pour retenir leurs meilleurs employés, sur fond de marché de l’emploi tendu, les mentalités doivent évoluer. Ainsi, des concepts comme la valorisation ou le bien-être au travail se trouvent désormais au cœur des préoccupations des fonctions RH, avec comme objectif de fidéliser les salariés.

Au-delà des considérations salariales, la reconnaissance, l’épanouissement professionnel ou encore l’accomplissement figurent en effet parmi les principaux facteurs de motivation qui encouragent le salarié à s’investir dans son travail et à jurer fidélité à son employeur.

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