Également appelée « thérapie du contact », la Gestalt thérapie est une approche thérapeutique accessible à tous. Elle tirée du mot allemand « Gesalt » qui signifie « forme », que l’on peut prendre dans le sens de « s’organiser », « se construire » ou encore « prendre forme ». Voici donc un bref historique de cette psychothérapie.
Une thérapie née en Allemagne
Friedrich Perls est un psychiatre et psychanalyste allemand, fils d’un négociant vivant dans le ghetto juif de Berlin. Devant la montée en force du nazisme en Allemagne, il décide de s’installer en Afrique du Sud avec sa femme Laura qui est elle-même docteur en psychologie. Ils écrivent ensemble en 1942 leur premier ouvrage intitulé « Le moi, la faim, l’agressivité » où il s’efforce de critiquer et de réviser les théories de Freud. Ce qui a pour effet de le mettre au bon de la communauté psychanalytique internationale et de la plupart de ses collègues. Devenu entretemps un psychanalyste de renom, il décide d’abandonner sa vie confortable et sa riche clientèle afin d’être en accord avec lui-même. Ce qui l’amène à émigrer aux États-Unis en 1946 où il rencontre un cercle de penseurs, dont Isadore From et Paul Weisz font partie, ainsi que l’écrivain Paul Goodman. Ensemble, ils construisent une théorie appelée Gestalt thérapie et la méthode qui en dérive. Avec Goodman et Hefferline, Perls publie en 1951 l’ouvrage fondateur intitulé « Gestalt-thérapie, nouveauté, excitation et développement ». L’année suivante, il fonde avec Goodman et sa femme Laura le premier institut de Gestalt thérapie à New York. Fritz Perls s’installe ensuite en Californie, faisant de lui une célébrité médiatique, contribuant à lancer cette thérapie outre-Atlantique. Celle-ci débarque en Europe dans les années 70.