Un liquide de cigarette électronique contient, de la glycérine végétale, des arômes alimentaires, de l’eau et éventuellement du propylène glycol, de la nicotine, de l’alcool. L’enjeu de cet article est de comprendre l’utilité de chacun de ces composés et évaluer leur dangerosité.
Précisons que le Diacétyle et les autres additifs toxiques décelés récemment dans une étude américaine n’apparaissent pas dans les gammes françaises et même chinoises !
La glycérine végétale
Commençons par la glycérine végétale. Aussi appelé glycérol, elle est utilisée dans la conception de différents produits alimentaires, comme par exemple les bonbons, et de cosmétique. Comme son nom l’indique, la glycérine est végétale mais contrairement à ce que l’on pourait penser, elle n’est pas forcément meilleure que le propylène glycol. Dans tous les cas, elle est indispensable dans un e-liquide car sans elle, aucune vapeur n’est possible. Autrement dit, elle est à l’origine même de la formation de la vapeur, du moins, elle y contribue activement. On consomme la glycérine végétale sans le savoir depuis au moins une cinquantaine d’années et son utilisation n’a jamais été remise en question.
Le propylène glycol
Le propylène glycol est aussi un composant utile dans un e liquide pour deux raisons : premièrement, il va rendre la recharge de cigarette électronique plus liquide et ainsi, protéger la résistance du clearomiseur car la glycérine végétale bien trop dense ne pourrait être utilisée seule. Deuxièmement, la glycérine végétale a l’inconvénient de produire un irritant nommé acroléine quand elle franchit la barre des 200°C. Le propylène glycol va maintenir l’e-liquide sous les 100°C et protéger l’utilisateur. Des fabricants de liquides 100% glycérine végétale ont eu la malhonnêté de créer un amalgane entre le propylène glycol et un puissant antigel appelé éthylène glycol. Le propylène glycol n’a rien à voir avec ce composé toxique.
La nicotine
Depuis la sortie des premiers substituts nicotiniques et la propagande des laboratoires pharmaceutiques, l’opinion publique est persuadée que la nicotine est à l’origine de l’accoutumance du fumeur. Le tabacologue Robert a démontré que son effet addictif sur des rats de laboratoire était inexistant, concluant que le fumeur devenait dépendant à cause des 4000 additifs de la cigarette, pas seulement de la nicotine. La nicotine est mortelle mais pas sous la forme de vapeur, seulement en liquide dans une forte concentration. En cas de surdose, le vapoteur ne risquera qu’un rythme cardiaque un peu plus soutenu et de légères migraines. Maintenant que les cigarettes électroniques sont beaucoup plus puissantes et produisent des vapeurs amples et des hit puissants, il n’est plus conseillé d’opter pour un taux de nicotine élevé.
Le cas particulier du DIY e-liquide
Pour le DIY e-liquide, la composition est sensiblement différente. L’utilisateur peut donner à sa composition une base de glycérine végétale et de propylène glycol, avec ou sans nicotine. Puis, il ajoutera son arôme ou ses aromes liquides puisque les mélanges savoureux sont possibles. Jusqu’ici, rien de nouveau. La différence, c’est l’absence d’alcool et la possibilité d’ajouter des additifs. Ces adjuvants ont pour noms Furanéol, acide malique, Koolada, Sweetener, Ethyl maltol, Ethyl Vanilline ou Acetyl Pyrazine et leurs fonctions est d’apporter soit une nouvelle saveur (par exemple, noisette grillée), soit une pointe de fraîcheur, soit un soupçon de sucre et ainsi de suite. L’idée est de simplement finaliser son mélange pour qu’il soit plus rond mais cela reste facultatif.